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Livre : « L’odyssée de 2001 », Michel Ciment (dir.), 2018

Photo du rédacteur: ValentinValentin

Édité chez l’excellent Actes Sud, connu pour être le berceau de références très pointues, « L’odyssée de 2001 » se présente comme un ouvrage au petit format, peu épais mais particulièrement riche en informations et en analyses. Conçu non pas comme une seule analyse linéaire, il propose d’aborder l’œuvre épique de Stanley Kubrick à travers le regard des journalistes de Positif qui, dès sa sortie, ont émis toutes sortes de jugement sur ce qui fut un électrochoc dans le monde du cinéma. Visionnaire, révolutionnaire, métaphysique, bouleversant... autant de superlatifs peuvent qualifier ce monument du cinéma qui présenta au monde en 1968 un trip existentiel inédit. Si aujourd’hui la réputation de ce film n’est plus à faire, sa sortie en France fut l’objet de critiques acerbes tant sur la forme sur sur le fond. Ce recueil d’articles introduit par Michel Ciment (rien que ça!) est l’occasion, pour les cinquante ans du film désormais passés, de se replonger dans l’univers complexe de l’œuvre et essayer dans saisir la « substantifique moelle », son essence même. Tâche délicate donc. Mais finalement, ce petit livre est particulièrement instructif et éclairant : il permet de jeter un regard postérieur sur l’oeuvre, ses critiques, tant positives que négatives et de recontextualiser le tout avec une grande clarté. Il faudrait toutefois ajouter que cet opuscule ne s’adresse néanmoins pas à un public novice. Si parler de 2001 avec précision est déjà une chose réservée aux initié, se plonger dans les archives cinéma de la revue Positif est d’autant plus complexe que les auteurs de ces quelques articles furent, en leur temps, de réels professionnels. Un plaisir de lecture donc, et une réelle odyssée temporelle et cinématographique. Le choix des articles est judicieux et gage d’une maîtrise certaine. S’en suit l’entretien réalisé avec le maître en personne sur son oeuvre... mais aussi une belle postface bien écrite redigée par Philippe Rouyer, critique et enseignant spécialisé dans le Septième Art, à l’Université Paris I. Mais surtout, à sa sortie, l’odyssée de 2001 était censé ouvrir une collection prestigieuse, dont il nous tarde d’en voir les fruits.



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