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Livre "Les archives Stanley Kubrick", Alison Castle (dir.), 2016

Photo du rédacteur: ValentinValentin


En 864 pages, le livre fait le tour de l'oeuvre de l'immense cinéaste qui laissa à tout jamais une trace indélébile dans le cinéma mondial de par son génie.


Il n'est pas toujours évident de faire l'anthologie de grands réalisateurs. En 2002, Michel Ciment, éminent critique et analyste de cinéma français signait le beau livre biographique préfacé par Martin Scorsese. Celui-ci étant devenu désormais rare à trouver, Les archives Stanley Kubrick rendent la vie et l'oeuvre du réalisateur de Spartacus, Lolita, 2001 l'Odyssée de l'Espace, Barry Lyndon, Orange Mécanique, Shining et bien d'autres, accessibles. D'une part parce que le prix de l'ouvrage est imbattable compte tenu de sa grande qualité et de son format très attirant (15€ seulement, sous la forme d'un livre-bible à l'épais papier) mais aussi parce qu'il aborde sa filmographie avec une grande précision, film après film, en faisant appel à de nombreux clichés, archives, documents originaux pour analyser et faire l'histoire du plus perfectionniste des cinéastes ayant laissé un nombre de documents considérable.


Les différents rédacteurs sont regroupés sous la houlette d'Alison Castle, licenciée en philosophie et disposant d'une maîtrise en photographie. On comprend immédiatement pourquoi l'ouvrage est réussi, tant il parvient à décrypter, d'une manière tout à fait abordable, les œuvres les plus compliquées ou le non-verbal donne à voir un tout autre film. Mentionnons par exemple les analyses de Orange Mécanique et Shining.

Pour parvenir à un panorama complet du maître, les rédacteurs partent de son enfance et ses débuts en tant que photographe autodidacte composant des clichés déjà réussis à un si jeune âge, pour une poignée de dollars. Après un important tour des œuvres en finissant par l'ultime et testamentaire Eyes Wide Shut, l'ouvrage propose de poursuivre plus succinctement sur les projets abandonnés comme son Napoléon ou bien AI Intelligence Artificielle, dont le script a été repris et mis en scène par Steven Spielberg en 2001. L'utilisation des archives y est tout à fait pertinente, à la manière d'un travail de recherche en histoire du cinéma et on apprécie que celles-ci soient présentes en images au fil des pages.



Difficile de faire mieux pour un prix si modeste. Cet ouvrage est une grande et agréable surprise qui saura trouver sa place parmi les cinéphiles les plus avertis comme les débutants du "cinéma mental kubrickien". S'en priver serait une bien triste erreur... Signalons à juste titre que la collection de Taschen "Bibliotheca Universalis" d'où provient ce livre comporte aussi plusieurs dictionnaires et encyclopédies de cinéma fort intéressantes, sous le même format : "le cinéma des années 50", "les films noirs", "le cinéma des années 70" et d'autres.


CASTLE Alison (éd.), "Les Archives Stanley Kubrick", Cologne, Taschen (Bibliotheca Universalis), 2016, 864p, 15€.

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