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The Creator, Gareth Edwards (2023)

Photo du rédacteur: ValentinValentin


Découverte intéressante du mois d'octobre 2023, The Creator est un film de science-fiction dont le synopsis m'a particulièrement intrigué. La bande-annonce, vu au cinéma, a achevé mon envie de le voir sur grand écran, dans un contexte très important. En effet sa sortie coincide avec une période où l'Intelligence Artificielle n'a cessé d'être au coeur des débats, des interrogations et même des angoisses de tout un chacun. Mais ici, le film s'attache à comprendre les relations potentielles entre humains et IA. A la réalisation, Gareth Edwards, qui a notamment signé Rogue One. Devant la caméra, John David Washington, précédemment aperçu dans le bon film Tenet mais aussi Amsterdam (beaucoup moins bon). Enfin, Hans Zimmer signe la bande originale, Greig Fraser s'occupe de la photographie, et autant dire que c'est une pointure, à l'origine de véritables beautés de photo (Dune, Batman)


Synopsis


En 2065, l'armée américaine affronte, avec pour enjeu la survie de l'Humanité, une intelligence artificielle avancée qui, bien que conçue pour servir et protéger, a lancé une ogive nucléaire sur Los Angeles, dix ans plus tôt. La situation est d'autant plus inquiétante qu'elle a son repaire dans l'immense Nouvelle Asie (qui couvre l'Asie du Sud-Est, le Japon, Taïwan, le Bangladesh, le Bhoutan, le Népal et des parties de l'Inde), dont les habitants cohabitent avec une abondante population de robots intelligents, nommés « simulants ».

L'armée américaine a mis au point une prodigieuse et coûteuse station spatiale aux frappes d'une extrême précision, l'USS Nomad. Celle-ci assure la suprématie aux Américains. Cependant, le Créateur, énigmatique architecte de l'IA, surnommé « Nirmata » (« créateur » en népalais) par ses partisans, est en train d'élaborer une arme mystérieuse capable de détruire le Nomad et donc de menacer l'Humanité tout entière.




Mon avis


The Creator est l'un des films les plus intéressants que j'ai pu voir au cinéma récemment. Il traite avec beaucoup d'intelligence le rapport entre humains et intelligence artificielle, en essayant d'être juste et le moins caricatural possible. Doté d'excellents effets spéciaux, qui donnent au film un réalisme formidable, il ne souffre pas d'un rythme désagréable, bien au contraire. Nous nous trouvons très loin de superproductions de science-fiction dont le budget délirant absorbe toute l'intelligence du scénario : bien que très confortable, le budget du film reste en dessous de la moyenne globale des films du genre. Et pour cause : le réalisateur a souhaiter proposer un "nouveau genre" de films de SF, tourné en décors réels.

Malgré un postulat de base assez classique, The Creator n'en reste pas moins intelligent et intéressant, qui aurait tendance a faire écho au contexte militaire actuel sans trop de difficulté : dans un monde où l'IA a été largement développée, celle-ci ayant frappé Los Angeles, elle a divisé le monde en deux : l'Occident l'a banni et cherche à l'éradiquer, l'Orient dont l'Asie cohabite avec. Au milieu de ces deux camps, Joshua (John David Washington) est confronté a des décisions parfois très difficiles et à des dilemmes moraux qui questionnent et sont d'une grande pertinence.

A ce titre, je retiens ces quelques mots de Libération sur le film :

"Surtout, c’est un film qui réjouit, balade loin de l’Occident, surprend par son impertinence politique, électrise les yeux et le moral après des années à voir le cinéma à grand spectacle s’empêtrer dans des formules et des manières de faire qui donnaient de plus en plus sérieusement le sentiment d’un assèchement"

The Creator est un film ambitieux, tant au niveau de son discours et de son traitement du sujet, que de sa volonté d'être un blockbuster loin des carcans hollywoodiens récents, qui sonnent creux et n'ont de cesse de traiter le même sujet, avec une pincée d'originalité en plus à chaque fois (ou pas!) :

Dès qu’on lance la production d’un film, on ressort le même document, on change les mots et on se retrouve avec le même produit. De mon côté, je n’avais rien à perdre.

Gareth Edwards à Libération


On ne mettra pas très longtemps à comprendre les nombreuses références et inspirations du réalisateur de The Creator. Mais c'est précisément la mise en scène de ces idées qui est intéressante : décors réels, caméra peu onéreuse, équipe de tournage réduite. Gareth Edwards s'installe en Asie, et notamment en Thaïlande, et développe dans son film une vision qui, bien qu'inspirée de nombreuses références très célèbres du cinéma de SF, est novatrice. Nombreuses sont les scènes très impressionnantes, qui sont brillamment filmées puis dotées d'effets spéciaux réussis.

Un film que je conseille donc sans trop de difficulté. Un bon moment de SF.



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