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Tirez sur le pianiste, François Truffaut (1960)



Cinquième film du réalisateur français, situé entre Les quatre-cent coups et Jules et Jim, Tirez sur le pianiste est un bon moment de cinéma, touchant et bien rythmé. Certainement parmi les meilleurs films de son réalisateur, des qualités certaines en font un objet de cinéma tout-à-fait intéressant d'un point de vue narratif.




Le résumé


Charlie Kohler est pianiste à Paris. De sa musique, il enchante un petit dancing populaire parisien fréquenté. De ses doigts virtuoses, il fait la renommée de cet endroit où se mêlent chansons et danses. Mais voilà que Charlie (Charles Aznavour) possède un frère. Ce dernier, poursuivi par des gangsters, n'a d'autre choix que de lui demander de l'aide. Alors, Charlie se retrouve happé par les tourments du passé, mêlant sentiments amoureux, terrible désillusion.


L'Analyse


A partir d'un scénario adapté d'un roman, au synopsis très simple, François Truffaut propose au spectateur une oeuvre assez singulière et riche en profondeur dramatique. Le jeune réalisateur y transpose son goût pour un fil narratif fait de flashbacks tourmentés révêlant au public la complexité d'un personnage, ici du personnage principal. Tirez sur le pianiste s'articule en un long retour dans le passé de Charlie, qui vécu une très heureuse partie de sa vie qui fut ensuite balayée en un fragment de secondes, de la plus terribles des manières. Ayant refait sa vie, sous un autre nom, le jeune virtuose est passé des milieux mondains à un dancing populaire, sans jamais renier sa passion et ses origines. Néanmoins, son visage clos, aux traits attendrissants n'en disent pas plus sur son passé.


Tirez sur le pianiste est un film sur le retour du refoulé, c'est-à-dire des choses dont Charlie Kohler avait fait le deuil, mais qui refont brusquement surface en raison des évènements qui bousculent son quotidien (son frère).

Particulièrement triste et sombre, le film s'admire par la capacité de Truffaut à transmettre des émotions et la sincérité d'interprétation de Charles Aznavour. Marie Dubois, Nicole Berger, Michèle Mercier y tiennent elles-aussi chacune un rôle important. François Truffaut accorde ici une place importante à la figure féminine, qui est synonyme d'incertitudes et d'interdit aussi, une constante chez le réalisateur et une thématique qu'il poursuivra longtemps après.


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