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Top 12 des meilleurs films d'horreur

Photo du rédacteur: ValentinValentin

Dernière mise à jour : 3 nov. 2019



Nous sommes le 31 octobre. L'heure est venue de se pencher sur un genre cinématographique déroutant... Les films d'horreurs ! Si les années 1980 sont certainement la période la plus prolifique, ayant produit un nombre considérable d'oeuvres toutes plus sanglantes les unes que les autres, les premiers films d'horreurs datent... des années 1920, à commencer par le chef-d'oeuvre de Friedrich W. Murnau. Américains, italiens, français, anglo-saxons... L'horreur n'a pas de frontières, et traverse les courants cinématographiques. Pour célébrer Halloween, je vous propose ici un classement de mes dix films d'horreur préférés, tout en subjectivité.


12 - Carrie au bal du diable, Brian de Palma (1976)



Important succès populaire, considéré comme l'un des films les plus cultes du genre et certainement l'une des plus grandes réussites de Brian de Palma après Scarface, Carrie au bal du diable est entré dans la pop-culture. Ce film est emblématique de la période dans lequel il est réalisé. Il s'agit d'une adaptation assez fidèle du premier roman de Stephen King "Carrie", porté par Sissy Spacek dans le rôle de la jeune étudiante aux étranges pouvoirs de télékinésie. John Travolta y trouve un petit rôle. Sanglant, particulièrement effrayant et déroutant, Carrie au bal du diable comporte un nombre conséquent de scènes bien menées. A défaut de provoquer le sursaut du spectateur, il le glace.



11 - Les dents de la mer, Steven Spielberg (1975)



L'horreur en plein jour, sur une plage, dans une petite ville calme des Etats-Unis : qui d'autre que le pionner Steven Spielberg pouvait y arriver ? Cultissime, ancré dans la mémoire de la jeunesse de la seconde moitié du siècle dernier, Les dents de la mer est, en plus d'être un véritable défi technique, une réussite sur le plan de la peur. Ayant terrifié un nombre considérable de touristes se rendant à la plage pour y passer quelques paisibles vacances, Les dents de la mer est parvenu le pari de faire de l'horreur avec un budget relativement faible pour l'époque. Les critiques le considèrent généralement comme le premier "blockbuster" de l'histoire du cinéma américain. Steven Spielberg, alors âgé de seulement 28 ans, lance son immense carrière qui fera de lui l'un des pionniers de la Science-Fiction dans le monde entier.



10 - La Nuit des morts vivants, George Romero (1968)



Le thème de l'horreur est particulièrement dominé par la question des morts-vivants. Les années 1970-1980 en sont la preuve. Parmi la pléiade des monuments du genre comme Evil Dead, le film de George Romero fait date parce qu'il est le premier à mettre en scène des morts revenus d'outre-tombe pour dévorer les vivants. C'est un film particulièrement important dans la mesure où il constituera une source d'inspiration pour les générations à venir et encore aujourd'hui (The Walking Dead, série TV par exemple). Michael Jackson, en 1983, sera la vedette de son clip phare "Thriller" qui s'inspire considérablement de La nuit des morts vivants. S'il a particulièrement vieilli, il se laisse regarder comme une trace de l'histoire du cinéma et de la genèse d'un genre : le film de zombies.



9 - Massacre à la tronçonneuse, Tobe Hooper (1974)



Difficile de ne pas parler de films d'horreur sans évoquer le très célèbre Massacre à la tronçonneuse. Censuré, mais ayant bénéficié d'une sortie VHS en France grâce au mythique René Chateau, il réussit à décontenancer à la limite du soutenable tout en maintenant un budget très réduit (80 000 dollars), mais aussi il instaure le personnage de "Leatherface", pose les bases des slashers, sous-genre du film d'horreur mettant en scène un psychopathe tuant ses victimes de sang froid à l'arme blanche...en pleine nuit.



8 - L'exorciste, William Friedkin (1973)



Je ne m'éterniserai pas particulièrement sur ce film, tant sa simple évocation me pétrit de peur. La question du paranormal y est traitée sans aucun filtre et avec une brutalité féroce. Il n'empêche qu'il s'agit de l'un des films les plus rentables de l'histoire du cinéma d'horreur. C'est une grande réussite incontestable qui ravira sûrement les adeptes de films terrifiants. Il y a autour du tournage, toute une légende, vraisemblablement vraie, le rendant encore plus effrayant. Personne ne ressort indemne après avoir vu L'exorciste.






7 - Evil Dead, Sam Raimi (1981)



Sam Raimi, alors jeune homme ambitieux et en quête de succès, se lance dans un projet particulièrement singulier : réaliser, avec les moyens les plus réduits, un film d'horreur. Une recette toute simple et inspirée des précédentes réalisations, qui réussit. Armé de 350 000 dollars, de plusieurs de ses amis (dont Joel Coen) et d'un panel d'acteurs très convaincants parmi lesquels on trouve Bruce Campbell a qui le rôle reviendra pour plusieurs suites ainsi qu'une série télévisée récemment diffusée, S. Raimi marque les esprits. Evil Dead séduit par sa simplicité et son retour aux sources de l'horreur, sans chichis et avec une application certaine. Si les effets spéciaux ont vieilli (parfois très mal), l'ensemble tient debout sans aucune difficulté. Un film pop-culture encore aujourd'hui régulièrement cité et qui possède sa place parmi les références du genre, qui se regarde avec du pop corn.



6 - Nosferatu le vampire, Friedrich W. Murnau (1922)


Plus qu'un simple film d'horreur, Nosferatu, eine Symphonie des Grauens est LA référence des films d'horreur et des œuvres mettant en scène des vampires. Monument du septième-Art, film muet à l'influence considérable, Nosferatu traverse les décennies pour atteindre son centenaire dans une poignée d'années. Il paraît inconcevable de ne pas connaître cette adaptation muette du roman de Bram Stoker, "Dracula". Il s'inscrit dans la glorieuse époque de l'expressionnisme allemand, période durant laquelle nous retrouvons d'autres grand maîtres du panthéon germanique du cinéma de l'entre-deux-guerres, dont Lang, Wegener et d'autres. Essentiel.




5 - The Thing, John Carpenter (1982)



1982 est une magnifique année pour le cinéma populaire américain. Rockyrama et Arte avaient consacré à l'été 1982 un documentaire de qualité disponible sur Youtube il y a plusieurs semaines de là. Parmi ces films, nous retrouvons l'un des plus réussis de John Carpenter, souvent désigné comme le maître de l'horreur (Halloween, New-York 1997, Christine...).

The Thing met l'homme face à ses plus grandes peurs. La présence d'une créature extra-terrestre capable de se muer en un individu à l'apparence la plus humaine qui soit. Le scénario est rondement mené. Les effets spéciaux sont bluffants et géniaux. Artistiquement, The thing est une grande réussite : il s'agit d'un défi monumental que de créer de toutes pièces des créatures aussi détaillées. C'est trash, c'est violent, c'est très années 80. Le film donne à Kurt Russell un élan dans sa carrière et le hissera parmi les acteurs phares de sa génération. N'oublions pas la bande originale signée Ennio Morricone, un vrai plus. Il possède logiquement sa place dans le top 5 !


4 - Suspiria, Dario Argento (1976)



Dario Argento est une inépuisable source d'inspiration pour les amoureux des belles images et d'une photographie mêlant des couleurs aux teintes de rouge, de bleu, mais aussi pour des scénarios imprégnés de mysticisme et de symboliques fortes. C'est parce que Suspiria est un conte pour adultes qu'il retient notre attention encore aujourd'hui. Dario Argento signe en 1976 une petite merveille de fantastique et d'horreur, dont les images hantent encore aujourd'hui les pupilles de ses spectateurs. En 1976, le cinéma italien est aux prises depuis plusieurs années déjà par un genre cinématographique particulier, dont le représentant emblématique n'est autre que Mario Bava (Six femmes pour l'assassin) : le Giallo. Très stylisé, ce cinéma-là conquiert un certain public depuis les années 1960, tout en choquant souvent : les scènes de violence atteignent non rarement un seuil encore très mal perçu par le commun des mortels, en Italie comme en Europe, associées à une bande-originale pour le moins peu banale. Suspiria est exemplaire sur la photo, sur le scénario. Jessica Harper y est sublime. On ne peut être que charmés par les qualités de ce premier volet d'une trilogie axée sur la sorcellerie, à la sauce Argento. Superbe ! (Voir le review réalisé sur Suspiria, disponible sur le blog !)


3 - Psychose, Alfred Hitchcock (1960)



Il y aurait tant à dire sur Psychose. Il s'agit bien d'un film d'horreur mais pas au sens dans lequel il est perçu habituellement. On pourrait volontiers le ranger du côté des films de suspens. Du Hitchcock, évidemment. C'est glaçant, c'est perturbant, et c'est sublime. Norman Bates naît dans Psychose et ne mourra jamais. Tragique à souhait, il fait suer autant que coulent les gouttes d'eau sur le corps ensanglanté de Marion Crane dans la baignoire du Motel. Le casting est fabuleux (Anthony Perkins, Janet Leigh, Vera Miles notamment). Le film est réalisé avec maestria et on ne se lasse jamais d'en venter les atouts. Psychose ne fait pas peur, mais il rend nerveux : La première fois que l'on voit le film, l'attente quant à la destinée des personnages est insoutenable. Lorsqu'on le regarde à nouveau, ayant connaissance des tragiques destins croisés, on meurt d'envie de sauver ces personnages. Psychose est un formidable objet d'art et d'histoire.


2 - Shining, Stanley Kubrick (1980)



La médaille d'argent revient à mon film préféré, parce qu'il est incontestablement un moment fort dans le cinéma d'horreur. Il renouvelle les codes du genre grâce au talent de Stanley Kubrick, qui s'était déjà illustré dans bien des oeuvres. Avec Shining, il prend un tournant considérable et prend la liberté d'interpréter le roman de Stephen King qui criera à la trahison. Pourtant, Shining est un sommet de l'horreur pour bien des raisons. Riche de multiples lectures possibles, le film développe un langage non-verbal d'une grande complexité et il ravit par sa finesse de travail. Eprouvant pour les acteurs qui se révèlent habités par leur rôle (Shelley Duvall, Jack Nicholson), terrifiant pour le spectateur parfois laissé sur le carreau face à des éléments qu'il ne peut pas comprendre, Shining n'est pas le plus grand film de son réalisateur mais il demeure puissant. Profondément ancré dans la culture cinématographique mondiale malgré de vives critiques quant à la fidélité de son récit, Shining séduit autant qu'il rebute parce qu'il demeure complexe à analyser pour en comprendre ses moindres détails. Rien n'est laissé au hasard, tout a un sens. Du Kubrick par excellence.


1 - Alien le huitième passager, Ridley Scott (1979)



Le meilleur film d'horreur à mon sens n'est pas le film le plus horrifique qui soit. Mais avec Alien, Ridley Scott met en place sa réflexion sur l'anatomie de l'horreur. Son film est plus qu'un simple travail de Science-Fiction. Établissant une ambiance particulièrement malsaine au sein des longs couloirs du mythique vaisseau Nostromo, Alien développe la vision cauchemardesque de la sexualité grâce à un quasi-huit clos de haute volée. Profondément pessimiste, foncièrement doté de sous-entendus visuels, Alien est probablement le film qui, parmi cette liste, a le moins vieilli. Les récentes remasterisations à l'occasion de l'anniversaire de sa sortie le prouvent. L'esthétique du film est intemporelle et fera de Sir Ridley Scott le créateur d'un univers, qui sera ensuite l'objet de nombreuses tentatives plus ou moins fructueuses d'en faire une saga culte. Premier héros féministe, le personnage d'Ellen Ripley campé par la "Sci-fi Queen" Sigourney Weaver est superbement travaillé et il ravit par sa force de caractère. Vraiment, Alien a tout pour plaire, si ce n'est qu'il se déroule dans l'espace, ce qui pourrait, à bien des égards, dissuader quelques amateurs du genre horrifique. Condamnés à mourir, les occupants du Nostromo font face à leur destin représenté par cette créature aux courbes dessinées par l'artiste suisse H.R Giger, auteur de la terrifiante oeuvre "Necronom IV". Le français Moebius, d'un talent considérable, est lui aussi recruté par Scott pour concevoir l'univers visuel du Nostromo. Réalisateur de talent, Ridley Scott inscrivait en 1979 son nom sur le panthéon du cinéma britannique, qu'il a depuis gravé de nouveau grâce à d'autres films de qualité.


Non présentes dans le classement, plusieurs mentions honorables à : Les frissons de l’Angoisse (Argento), Dracula (Coppola), Nosferatu fantôme de la nuit, (Werner Herzog), Frankenstein (Kenneth Branagh), Les Yeux sans visage (Georges Franju), Le projet Blair Witch (Daniel Myrick), American Psycho (Mary Harron).


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