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Walk the line, James Mangold (2005)

Photo du rédacteur: ValentinValentin


La vie, les tourments et la carrière de l'un des plus grands chanteurs de Country de l'histoire à travers ce biopic admirablement réalisé, adapté du livre autobiographique de Johnny Cash.


Hello, I'm Johnny Cash...


June Carter-Cash et Johnny Cash

Johnny Cash, né en 1932 et mort en 2003 est toujours considéré comme l'un des plus grands chanteurs de l'histoire, ayant vendu un nombre considérable de disques à travers le monde. Pourtant, derrière "l'homme en noir", se cache une personnalité complexe, un homme tiraillé par ses sentiments... Une enfance délicate, associée à un conflit éternel avec son père le considérant comme le plus mauvais de ses fils et enfin une expérience militaire en Allemagne ayant viré à l'échec ont forgé en lui une personnalité atypique et unique en son genre. Eternel obstiné, Johnny Cash aura, durant sa carrière longue de plusieurs décennies, partagé à travers le monde entier son talent de chanteur, compositeur et guitariste, souvent accompagné de la chanteuse June Carter qui devient son épouse en 1969. Les premières années du chanteur, accompagné de ses acolytes sont d'abord compliquées jusqu'à un renversement brutal et sans détour. Le phénomène Cash envahit le pays dans les années 1950, et le jeune homme fait tomber les femmes qui représentent une part importante de ses fans. Johnny Cash détruit tout sur son passage : les radios passent ses chansons en boucle... Mais Cash est aussi un phénomène (auto)destructeur autour de lui...


Analyse


A travers l'adaptation de l'autobiographie du chanteur publiée à la fin des années 1990, James Mangold a cherché a retracer le complexe début de carrière de Cash, en axant sur ses sentiments, sur sa vie personnelle entremêlée à sa carrière souvent ponctuée par quelques évènements litigieux (possession de drogues, concerts et tournées annulés). Pourtant, il révèle qu'à travers the man in black se cache un homme d'une profonde humanité et d'une grande sincérité, qui l'aura souvent nuit. Entier dans ses sentiments, sincère dans ses paroles au ton acéré qu'il interprète avec vigueur, Johnny Cash aura toute sa vie lutté contre ses démons, en cherchant une place dans une société dans laquelle il ne reconnaissait pas. En ouvrant son film sur le mythique concert enregistré à la prison de Folsom, qui fait office de clôture également, James Mangold montre que l'artiste trouvait en les détenus de l'Amérique tout entière comme un miroir. Son aversion pour l'armée, pour les lois établis et pour l'autorité en général était caractéristiques de son tempérament. Car en définitive, Johnny Cash était prisonnier de plusieurs prisons qui tiraillaient son esprit depuis sa plus jeune enfance : la mort de son frère, la méprise permanente de son père en qui il n'a jamais sû trouver le réconfort. Le réalisateur a également, malgré certaines libertés qui le font dévier de l'ouvrage original. Voilà qui n'est pas rare, mais qui, en aucun cas, enlève la saveur à ce biopic très bien réalisé.



Il ne faudrait pas oublier de mentionner la performance de Joaquin Phoenix : d'un point de vue strictement personnel, celui-ci possède une connexion bien réelle avec le musicien qu'il incarne. Son jeu d'acteur s'en ressent considérablement : Phoenix est, dans certaines scènes, littéralement transcendé, ce qui lui vaudra un Golden Globe amplement mérité. Ses interprétations de certains titres phares du chanteur sont très réussies. Reese Witherspoon, incarnant avec justesse une exquise June Carter obtiendra elle aussi une précieuse récompense : l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle. De ce couple mythique de la Country naît une complicité exceptionnelle à l'écran.



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